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Les cahiers de Marie-Noëlle

les cahiers de Marie-Noëlle sont des improvisations écrites au jour le jour selon le caprice des vents et enrichies de photos de voyage

samedi 24 octobre 2009

Samedi 24 octobre - Une journée avec Renoir

Avant de m'envoler pour Nice demain matin, voici quelques peintures provenant de la très belle exposition de "Renoir au XXème siècle" que je suis allée voir jeudi au Grand Palais.

Ce sont les oeuvre tardives du peintre qui sont présentées où des portraits familiers côtoient des jeunes filles se baignant aux sources de l'antique Arcadie ainsi que de lumineux paysages qui évoquent un âge d'or retrouvé au bord de cette Méditerranée enchanteresse célébrée par de si nombreux artistes...




Les célèbres "Jeunes filles au piano" 1892, première oeuvre à figurer dans un musée




"Femme à la collerette rouge" vers 1896, magnifique portrait mêlant douceur et chatoiement, affiche de l'exposition




"Claude et Renée" 1903, Claude ou Coco, troisième et dernier fils de Renoir, ici dans les bras d'une jeune nourrice, Renée Jolivet, dans une attitude inspirée de celle des vierges à l'enfant du Moyen-Age






"Gabrielle et Jean" 1903, ici, potrait plus intimiste où transparaît toute l'affection que porte Gabrielle, nourrice et cousine de l'épouse du peintre, à Jean, deuxième fils du couple, le célèbre réalisateur de cinéma






"Portrait de Coco en clown" 1909, toujours la même grâce malgré la solennité du portrait et le costume un peu trop grand. La teinte flamboyante de celui-ci est caractéristique des couleurs qu'utilisait Renoir dans ses dernières oeuvres




"Jeune pâtre au repos (portrait d'Alexander Thurneyssen)" 1911, le fils de riches amateurs de peinture rejoint le pays des bergères légères et des dieux facétieux, dans une pose évoquant Dionysos sculpté sur un fronton du Parthénon. Voyez-vous ces curieux oiseaux-papillons, messagers d'insouciances nouvelles...?
 Quelques jours avant de mourir, Renoir s'exclama : "Quels êtres admirables que ces Grecs...Leur existence était si heureuse qu'ils imaginaient que les dieux , pour trouver leur paradis et aimer, descendaient sur la terre... Oui, la terre était le paradis des dieux."...





"La source" 1906, le nu, "forme indispensable de l'art" pour l'auguste artiste, cette charmante nymphe a-t-elle emprunté sa chevelure d'or aux flots cristallins où brillent mille soleils ?...





"Baigneuse s'essuyant la jambe" 1919, la figure prend de plus en plus d'ampleur et Picasso s'en inspirera, avec par exemple sa "Grande baigneuse" 1921, que l'on peut voir à l'exposition






"Gabrielle à la rose (alias la Sicilienne)" 1899, Gabrielle Renard, la nourrice des enfants a posé pour près de deux cents tableaux entre 1894 et 1914




"Les vignes de Cagnes" vers 1908, en février 1898, un ami peintre lui fait découvrir "cette bourgade située au bord de la Méditerranée" (catalogue de l'exposition), dont Renoir disait :"Dans ce pays merveilleux, il semble que le malheur ne puisse pas vous atteindre"...

C'est sur ces dernières paroles que je vais clore cette promenade dans le passé afin de me préparer à rejoindre, moi aussi, Nice, lieu de mon enfance et de souvenirs heureux, pour les vacances de la Toussaint. Je quitterai mes atours de niçoise le 5 novembre pour revêtir les oripeaux de l'hiver... Alors, à bientôt, éventuels spectateurs de passage...


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vendredi 23 octobre 2009

Vendredi 23 octobre - Image de la Réunion

Il est un petit peu plus de minuit, chers compagnons du crépuscule, et je reprends mon journal où je l'avais laissé un 9 octobre...
Peu d'événements se sont produits depuis, sinon quelques sorties automnales et un joli témoignage de la confirmation d'Antoine à la Réunion. Merci pour ces dragées qui sont délicieuses, j'en prends une chaque soir avant de m'endormir.

A mon tour, je t'envoie ce petit chaton porte-bonheur

Pour Antoine


J'imagine que le lieu de la cérémonie devait ressembler à celui-ci...




Paroisse Immaculée Conception des Avirons

Quel étrange voyage que celui des ondes... En tout cas, l'église est ravissante dans son écrin d'arbres mystérieux dont les longues branches semblent saluer quelque être invisible...

Il est temps pour moi maintenant de franchir la porte des songes
(il est 1 h 20 du matin) car un cours de français m'attend demain matin.

Je salue bien tous les Réunionnais et à bientôt !




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vendredi 9 octobre 2009

Bande annonce : Demain dès l'aube...

Bande annonce : Demain dès l'aube...
Vendredi 9 octobre

Toujours à propos de ce film, sorti le 12 août 2009. J'étais à Nice à ce moment-là, très occupée à classer les nombreuses revues d'échecs appartenant à mon père. C'est avec émotion que j'ai retrouvé la date du dernier tournoi auquel il avait participé, un 12 août 2000... Savait-il à ce moment que plus rien ne serait comme avant par la suite ? Qu'une page de son existence serait tournée ?
Entre jeux d'échecs et jeux de rôle, peu de différences, mais une égale quête de perfection...Le jeu, ultime rempart de l'homme pour échapper au désespoir...l'homme, cet être singulier né précisément du "jeu de l'amour et du hasard"...

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dimanche 4 octobre 2009

Dimanche 4 octobre - Propos sur "Le hérisson" et "Demain dès l'aube"



Voici une dizaine de jours, très précisément le 21 septembre, j'ai vu tour à tour deux films dans le même cinéma, l'un toute seule et l'autre, accompagnée de mon amie Elvire.


Le premier, "Le hérisson", tiré de l'ouvrage éponyme "L'élégance du hérisson", m'a enchantée et j'ai d'ailleurs publié aussitôt une petite note que l'on peut consulter (ou non) sur Le Hérisson : Fiche du film.


Je pense au titre du livre et personnellement, je préfère le simple "hérisson", cela me semble plus charmant : il est douteux d'insister sur l'opposition entre âme et apparence ; cette dernière ne trahit jamais un observateur attentif... et le nouveau locataire japonais ne s'est point trompé sur ce "hérisson" élégant par nature... Pauvres mortels que nous sommes, "cloisonneurs" de l'humanité ! Si je pouvais vivre avec ladite bête, je ne m'en priverais pas et je préfère mille fois les piquants du hérisson à la gentillesse de l'homme...


Mais à présent, qu'en est-il  de "Demain dès l'aube" ? Le titre est prometteur... Oui, les titres sont révélateurs et plus importants qu'on ne croit. Pour ma part, ce sont eux qui guident mes choix, littéraires ou cinématographiques. Un beau titre est suffisant à la paix de l'âme et s'il ne préjuge pas de l'histoire, il est à lui seul une carte de visite de l'esprit... Ici, comment ne pas évoquer les célèbres vers de Victor Hugo :


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps

Telle est l'impression que me laisse le film... une complainte du temps passé, du temps ressuscité...une marche inexorable vers son destin, malgré les artifices mis en oeuvre pour lui échapper...

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